PAROLE À L’AUTEUR DIDIER LECLAIR

ENTREVUE • septembre 2022

Didier Leclair

 

1. Bonjour Didier et bienvenue parmi les auteurs des Éditions Terre d’Accueil, comment allez-vous ? ?

Je vais bien, merci.

2. Votre premier roman, Toronto, je t’aime paru en l’an 2000 va être réédité chez nous : pourquoi ce choix ?

La réédition s'imposait. Toronto, je t'aime est épuisé. Les enseignants qui enseignent ce roman ne le trouvaient plus. Il n'en reste qu'à la bibliothèque publique. Les Éditions Terre d'accueil me semblaient l'endroit parfait pour refaire publier mon roman. Une des missions de cette maison est de promouvoir les écrits des diverses minorités au Canada, celle de race noire en particulier. J'ai donc cogné à la porte et l'éditrice était favorable à l'accueil du roman.

3. Plus de vingt ans après cette première édition, quel accueil pensez-vous que ce titre aura auprès de vos lecteurs (anciens et nouveaux) ?

Je pense que Toronto, je t'aime va plaire aux lecteurs et lectrices, anciens comme nouveaux. Le livre touche aux questions de l'adaptation à un autre monde. Il grouille de moments poignants où un nouvel arrivant découvre sa nouvelle ville, nouvelle vie, donc nouvelle existence. 

4. À votre avis, comment pensez-vous que les thèmes encore très actuels d’immigration et d’intégration abordés dans cette œuvre résonnent dans notre société aujourd’hui ?

Les termes d'immigration traités dans mon roman restent d'actualité. On immigre toujours et la perception d'autrui envers le nouveau venu n'a pas changé. Dans Toronto, je t'aime, certains personnages ont connu la violence policière, le racisme, les emplois difficiles et mal payés. Ouvrez le journal, on en parle encore.


5. Quel regard portez-vous sur l’immigration aujourd’hui quand on sait que vous êtes né à Montréal, au Canada, de parents rwandais, que vous avez grandi en Afrique (République du Congo, Gabon, Bénin pour ne citer que ces pays-là) et que vous êtes revenu au Canada pour poursuivre vos études supérieures ?

Je suis né ici mais aux yeux des Canadiens dits "de souche", je suis un immigrant. Mon regard est critique vis-à-vis de l'immigration. Le Canada pourrait faire mieux et équilibrer davantage ses critères pour s'installer ici. Nous, les minorités de race noire, sommes peu choisies. De plus, les diplômes des minorités obtenus à l'étranger, ne sont pas reconnus. 

6. Pourquoi Toronto ?

Pourquoi Toronto ? C'est une expérience importante. Le multiculturalisme y réside et je souhaite que cette expérience de vivre ensemble est un exemple à suivre. 

7. La version anglaise de cette œuvre vient d’être publiée, vous devez en être fier, comment vous sentez-vous ?

Oui, je suis fier que la version anglaise voit le jour. C'est un accomplissement indéniable, un moyen de me faire lire par mes compatriotes anglophones.

8. Que pouvons-nous vous souhaiter pour cette renaissance ?

Souhaitons au livre, une vie encore plus longue. C'est un roman qui, je l'espère, continuera à susciter de l'intérêt.

 Merci Didier,

Toronto, je t’aime sera disponible au mois d’octobre sur notre site Internet.

Vous pouvez retrouver Didier sur ses comptes Facebook, Instagram.

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